Le 7 Avril, notre équipe a reçu un petit rafraichissement concernant les accidents de plongée, ainsi que les procédures à suivre si cela devait survenir. Nos moniteurs sont des professionnels mais une petite piqûre de rappel ne fait jamais de mal !
Nous avons donc eu la chance d’accueillir Leïla et Laurent, deux médecins hyperbares de l’hôpital de Hyères qui sont venus nous former. Lors de cette journée, notre équipe a d’abord pu tester ses connaissances avec un petit quizz interactif. Par la suite, plusieurs scénarios ont été mis en place pour que l’on puisse s’entrainer sur les différents accidents de plongée. Ayant notre bateau à 30m du centre, nous avons donc pu nous entrainer en conditions réelles sur celui-ci.
Pour que les exercices soient le plus proche possible de la réalité, un membre de l’équipe a joué les cobayes en s’équipant comme un vrai plongeur. Les autres membres ont ainsi pu s’exercer chacun leur tour, par équipe de deux.
Exercices pratiques
Exercice 1 : Ça pique !
Il arrive parfois que lorsqu’un plongeur est remonté à bord du bateau après sa plongée, il ressente des picotements dans le corps. Cela est souvent synonyme d’un accident de décompression (ADD). Pour faire simple, il s’agit d’une bulle d’azote qui s’est coincée quelque part dans votre corps et qui se dilate au fur et à mesure de la remontée. Il faut alors une prise en charge rapide sur le bateau, où nos équipes sont munis d’une bouteille d’oxygène, d’une couverture de survie et de tout le nécessaire pour gérer cette situation au mieux. Ensuite, ce sont les secours qui prennent le relais et qui envoient le patient au caisson hyperbare afin de régler le problème.
Exercice 2 : Ça tangue !
Lorsqu’à la sortie de votre plongée vous ressentez des vertiges ou des nausées, plusieurs cas peuvent en être la cause. Soit il s’agit d’un simple mal de mer, dans ce cas, rien de bien grave. Mais il peut également s’agir d’un ADD vestibulaire (de l’oreille) comme vu précédemment, ou bien d’une otite barotraumatique (OBT). Une OBT est liée au phénomène de pression qui s’exerce sur les oreilles au cours de la plongée. Si l’on force à la descente ou que l’on remonte trop vite, nos oreilles souffrent de la pression et cela peut causer un accident.
Donc lors de votre plongée, ne forcez en aucun cas sur vos oreilles, allez y doucement et si ça ne passe pas, il n’y a rien de grave, il vaut mieux mettre fin à une plongée plutôt que de faire un accident.
Exercice 3 : Ça ventile !
Encore méconnu aujourd’hui, mais pas le moins important, l’oedème pulmonaire d’immersion est responsable de plusieurs décès par an. On le recense dans la majorité des cas chez les personnes de plus de 50 ans, ayant des facteurs de comorbidités tel que l’hypertension. Mais cet accident peut également survenir chez une personne jeune en pleine santé. Celui-ci peut se dérouler pendant toutes les phases de la plongée. Cela peut débuter dès l’immersion, ou bien survenir en profondeur et s’aggraver à la remontée. Le symptôme le plus courant est la dyspnée, équivalente à une forte gêne respiratoire très désagréable, mais également l’apparition de toux suivi de crachats sanglants.
Mise en situation réelle
Exercice 4 :
Le quatrième exercice s’est fait grandeur nature. Un mannequin que nous avons équipé en plongeur nous a été prêté pour l’occasion. Celui-ci, ainsi qu’un membre de l’équipe se sont mis à l’eau à l’arrière du bateau afin de simuler un réel accident survenu lors d’une plongée. Après le tractage du mannequin jusqu’au bateau, chacun a joué son rôle à la perfection sur celui-ci. Un certain nombre d’étapes et de procédures sont à suivre dans un ordre précis et notre équipe s’en est sortie avec brio. En effet, le mannequin a été mis sous oxygène, notre équipe s’est relayée pour le massage cardiaque, et enfin, elle s’est entrainée à utiliser le défibrillateur. En parallèle de tout cela, une simulation d’appel radio avec les secours avait lieu afin que la prise en charge par des professionnels de santé s’effectue au plus vite.
Cette journée fut très utile pour tous. Certains ont revu ce qu’ils connaissaient déjà et d’autres membres de l’équipe, qui ne sont pas instructeurs ou moniteurs, ont pu apprendre beaucoup de choses sur les accidents de cette discipline.
Maintenant, nous souhaitons développer la formation que nous avons reçu à une plus grande échelle. Notre but est qu’une grande partie des clubs de la région reçoivent cette formation afin que le nombre d’accidents de plongée régressent. C’est pourquoi nous souhaitons développer cela lors de la saison hivernale afin que la saison estivale se déroule dans les meilleures conditions possibles.
Nous tenons donc encore une fois à remercier Leïla et Laurent pour cette journée de formation, et rassurez-vous, vous êtes entre de bonnes mains chez Aqualonde Plongée !
Sachez qu’il est également possible de vous former au secourisme chez nous en passant le RIFAP (Réactions et Intervention Face aux Accidents de Plongée), ou l’EFR (Emergency First Response). Cette formation est obligatoire à partir du Niveau 3, mais également pour l’initiateur. Elle peut également être passée hors cadre de formation. Nos moniteurs ont toutes les aptitudes nécessaire pour vous donner un enseignement de qualité. Vous aurez droit à une partie théorique, ainsi qu’une mise en application dans des conditions réelles avec un mannequin à terre, puis entre vous en mer.
Pour toute demande d’informations complémentaires, n’hésitez pas à nous contacter !