Le P-51 a volé pour la première fois le 25 octobre 1940. La Société North American Aviation réussit à le produire en seulement 117 jours. De 1941 à 1945 14.855 Mustangs (toutes versions confondues) furent commandés. Ses performances limitées en haute altitude le cantonnèrent tout d’abord à un rôle de reconnaissance et de support au sol.
En 1942 le moteur Allison est abandonné au profit du moteur Roll-Royce Merlin de 1680 cv. L’évolution notable de sa vitesse et de son plafond vont lui permettre de prétendre au titre de meilleur chasseur de la Seconde Guerre Mondiale. Ce n’est qu’en 1943 que cet avion polyvalent : chasseur, bombardier, escorteur… fait son apparition en Europe. Il est alors affecté à l’escorte des bombardiers B-17 et B-24 qui attaquent l’Allemagne, car son grand rayon d’action lui permet de les défendre efficacement contre la chasse nazie. Il infligea de très lourdes pertes à la Luftwaffe. En 1945 4.950 avions ennemis avaient été abattus en l’air par le Mustang P-51.
Caractéristiques de l’appareil :
Envergure : 11,3 m
Longueur : 9,7 m
Poids : 3.986 kg
Vitesse : 711 km/h
Plafond : 12.200 m
Autonomie : 3300 km
Armement : 4 à 6 mitrailleuses Browning de 12,7mm – 2 bombes de 500kg ou 10 roquettes de 127 mm.
Cette épave reste un mystère. Il n’y a aucune certitude quant à sa présence sous l’eau. L’avion fût vraisemblablement abattu par la D.C.A allemande au moment des opérations du Débarquement de Provence.
Le 12 aout 1944, décollant de la base de Ramitelli (Italie) 16 avions du 301st fighter squadon du 332nd group 15th Air Force (les Tuskegee Airmen) attaquent les radars situés à l’est du port de Toulon sur la Colle Noire. Cet avion est piloté par le lieutenant Robert Daniels qui fait partie de la dernière vague (ils attaquent 4 par 4). Touché, il choisit d’amerrir dans l’ouest de la pointe Escampobarriou. Quelques instants plus tard, un autre P51 piloté par le lieutenant Alexander Jefferson est touché à son tour. Il parvient à reprendre un peu d’altitude et saute en parachute pour tomber au milieu de la batterie qui venait de l’abattre.
Les deux pilotes sont noirs et officiers à une époque où la ségrégation règne aux États unis. Ils sont capturés et deviennent des kriegies : des prisonniers de guerre de l’Allemagne nazie où ils finiront la guerre dans un stalag.
Pour la découverte de l’épave, en 1985 la partie avant de l’épave est ramenée sur sa position actuelle par un gros chalutier, qui déclare sa postion à la marine.
En octobre 1987 un autre chalutier accroche son chalut sur un obstacle inconnu dans l’est de la fourmigue de Giens, il demande de l’aide pour le dégager, et surprise, c’est un avion ! Sur le moment, et pendant un petit moment impossible de l’identifier, on ne trouve pas son numéro de série. En 2005, étant en contact avec les fanas de l’aviation, on fini d’identifier le pilote grâce au numéro d’appel de la radio du Mustang, qui était aussi le numéro de série de l’avion.
L’avion gît sur une profondeur de 56 mètres, posé à plat sur un fond de sable. C’est une épave réservée aux plongeurs expérimentés. Une plongée sur le site est largement suffisante. Il aurait été remorqué accidentellement par un chalut, ce qui expliquerait son état.
De ce qui fût le fleuron de la chasse alliée, il ne reste que l’avant dont l’hélice, et les ailes qui bien que rongées par la rouille conservent toujours leurs mitrailleuses.
L’intérêt principal de cette épave est le cockpit (n°4 et 5) qui est en excellent état.
Depuis octobre 2011, des plongeurs bien avisés ont ramené la queue.
INFORMATIONS
- Type de site : Épave avion de chasse
- Profondeur minimum : 54m
- Profondeur maximum : 56m
Difficulté de la plongée
LOCALISATION
Entre les Fourmigues et la Presqu’île de Giens