Le Wildcat F4-F était un chasseur américain qui fut produit par la firme américaine Grumman à environ 8.000 exemplaires. Il fut également construit en Grande-Bretagne avant la seconde Guerre Mondiale sous l’appellation de Martlet Mark V. C’est un de ces Martlet qui repose à côté de l’île de la Fourmigue, car l’épave portait les cocardes anglaises. Le Wildcat mesurait 12 m d’envergure et 9 m de long. Il était équipé d’un moteur Pratt et Whitney de 1200 CV, qui le propulsait à une vitesse de 512 km/h. Son plafond était de 11.000 m avec un rayon d’action de 1.200 km environ. Il était doté de 6 mitrailleuses, et pouvait emporter 2 bombes de 45 kg.
Deux thèses s’opposent quant à sa présence au fond de l’eau :
– La 1ère : Le Wildcat aurait été embarqué sur le porte-avions Hermès. Il aurait été jeté à la mer car les dommages qu’il avait subis ne lui aurait pas permis d’être réparé. Il est exact que cette méthode était utilisée à cette époque. On daterait, sans certitude, cet acte à l’année 1956.
– La 2ème : tout simplement un crash ou un amerrissage forcé.
Bien que la première thèse soit appuyée par un des spécialistes français en matière d’épave, la deuxième semble plus plausible. En effet le train d’atterrissage est rentré. Or on ne voit pas de raisons à ce qu’il le soit, sauf si le Wildcat était bien en vol et avait du amerrir d’urgence. Pour l’instant aucune réponse sûre n’a pu être donnée, et il n’est pas évident qu’on en ai une un jour.
L’avion repose sur le sable à la profondeur de 53 m. La visibilité est souvent excellente sur le site, et on peut apercevoir l’épave dès 30-35 m. Comme toujours sur les épaves, il est intéressant de s’arrêter un instant pour contempler la silhouette du Wildcat. L’appareil est à l’envers, le cockpit ouvert dans le sable. Les ailes sont toutes les deux présentes et en bon état, tout comme le fuselage (qui a conservé la roue arrière) et l’empennage. Seul le nez du Wildcat est abîmé. Le moteur n’est pas visible, il ne reste que des câbles et tôles tordues. L’hélice a encore toutes ses pales. Elle est fixé au moyeu, coincé sous l’empennage. C’est une belle épaves à voir au moins une fois car elle est entière et en merveilleux état de conservation, si on la compare au Messerschmitt du Planier par exemple..
La flore est très peu présente, quant à la faune, elle est représentée par des galathées. On peut en voir au moins 5 sous l’empennage à côté de l’hélice. De même, de petites langoustes sont cachés dans les trous du fuselage. Un gros congre est dissimulé dans l’aile, tout comme de jolies petites rascasses rouges. Sous les ailes on retrouve les inévitables rougets. Si on a de la chance on pourra apercevoir un très gros homard, habitué des lieux.
INFORMATIONS
- Type de site : Épave chausseur
- Profondeur minimum : 51m
- Profondeur maximum : 53m
Difficulté de la plongée
LOCALISATION
A environ 200 m au Nord-Ouest
de l’Ile de la Fourmigue